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Les autorités belges collaborent étroitement ensemble pour assurer une gestion de crise coordonnée

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La guerre en Ukraine et ses conséquences en Belgique nécessite l’action coordonnée de nombreuses autorités et services publics belges tant au niveau fédéral, régional que communal. Particulièrement en ce qui concerne l’accueil et le soutien à apporter aux milliers de personnes ayant fui l’Ukraine. Quelles sont ces nombreuses actions? Voici un aperçu des différentes initiatives entreprises depuis le début du conflit. 

1. L'enregistrement 

Lorsque des personnes fuyant l'Ukraine arrivent en Belgique, elles peuvent demander le statut de "protection temporaire". Pour ce faire, elles s'inscrivent au centre d'enregistrement à Bruxelles auprès de l’Office des Etrangers du SPF Intérieur. Ce dernier assure le bon déroulement de leur enregistrement et leur fournit tous les documents nécessaires. Grâce à cet enregistrement, elles se voient accorder un statut de protection temporaire, qui leur donne des droits comparables à ceux des citoyens de l'Union Européenne. 

Au total, l'Office des Etrangers a ainsi déjà délivré plus de 46.000 statuts de protection temporaire à des personnes ayant fui l'Ukraine. 

2. L’hébergement 

Après cet enregistrement, c’est Fedasil qui oriente les personnes temporairement déplacées qui ont besoin d'un hébergement vers des logements disponibles. Ceux-ci sont repris dans une base de données qui a pu être constituée en collaboration notamment avec l'ensemble des communes du pays. Les personnes sont logées soit dans des logements collectifs (où plusieurs familles vont partager les lieux) ou dans des familles d'accueil, des citoyens belges qui solidairement ont mis un logement ou une chambre à la disposition de ces personnes démunies. Une partie des réfugiés, enfin, n’en aura pas besoin, étant accueillis chez des familles ou des amis résidant dans notre pays.  

Au total, Fedasil a orienté plus de 12.000 personnes vers un lieu d'accueil. 

A long terme, l'hébergement en famille d'accueil n'est souvent pas la meilleure solution. De ce fait, les services régionaux à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre, ainsi que les villes et communes, s’organisent afin de pouvoir proposer des logements durables aux personnes qui en auront besoin. Il s'agit de logements actuellement inoccupés, d'immeubles de bureaux pouvant être réaffectés, d'autres bâtiments de logements individuels ou collectifs voire d'autres solutions alternatives (la Région flamande a par exemple mis en place deux villages de logements préfabriqués). Cette offre de logements durables implique également de devoir structurer cet accueil, les autorités régionales développent pour ce faire un cadre pour garantir la sécurité et la salubrité de ces logements. 

3. Le soutien et la protection 

Les personnes fuyant l'Ukraine ont vécu beaucoup de traumatismes. Non seulement elles doivent quitter leur pays en guerre, mais en plus elles se retrouvent dans un pays qu’elles ne connaissent pas. Afin de soutenir ces personnes, les différentes autorités ont mis en place de nombreuses initiatives visant à fournir l'assistance psychosociale nécessaire. Il existe des lignes téléphoniques grâce auxquelles ces personnes peuvent reçevoir de l'aide dans leur propre langue, des informations traduites en ukrainien et en russe, etc.   

Des initiatives sont également prévues pour les familles d'accueil afin de leur apporter un soutien psychosocial. Accueillir chez soi des personnes inconnues provenant d'un pays en guerre n’est pas une tâche à prendre à la légère. 

Le Service public fédéral Santé publique a recensé toutes ces initiatives qui peuvent être retrouvées ici : https://info-ukraine.be/fr/aide-en-belgique/soutien-et-protection-psychosociaux. 

Les réfugiés les plus vulnérables, en particulier les mineurs non accompagnés, ont droit au soutien d'un tuteur. Le Service des Tutelles du SPF Justice a ainsi veillé depuis le début de la crise à ce que plus de 700 mineurs reçoivent un tuteur dans les meilleurs délais. Ce tuteur est le représentant légal du mineur et veille à son bien-être et à sa sécurité. 

4. L’accès aux aides sociales 

Les personnes fuyant l'Ukraine peuvent obtenir le statut de "protection temporaire". Cela implique, dans notre pays, une hausse des demandes d'aides pour trouver par exemple un emploi, un logement, une éducation, etc.  

Les différents services fédéraux, communautaires et régionaux ont pris des mesures pour pouvoir offrir de manière adaptée cette aide aux personnes en provenance d’Ukraine, tout en garantissant les services d’aides destinés aux autres personnes concernées. Les Ukrainiens bénéficiant d'un statut de protection temporaire ont droit à un revenu d'intégration équivalent. 

Vous trouverez à ce sujet de plus amples informations sur le site de référence info-ukraine.be et sur les sites des différentes entitées fédérées. 

5. L’évacuation médicale  

Dans le cadre du conflit ukrainien, certains soins ne peuvent plus être fournis en Ukraine. La Belgique accueille donc des patients afin de leur fournir un traitement médical approprié dans un environnement sûr. Cette implication de la Belgique permet aussi d’éviter la surcharge des hôpitaux des pays européens voisins de l’Ukraine. La Belgique, par le biais de B-FAST, en coopération avec les autorités locales et des ONG, a organisé l'évacuation de groupes spécifiques de personnes telles que des enfants atteints de cancer.   

6. L’aide humanitaire 

Sous la coordination du SPF Affaires Etrangères, B-Fast envoie également du matériel de secours tels que des tentes, des couvertures, de la nourriture, des générateurs, etc. à l'Ukraine et aux pays voisins qui accueillent un nombre important de réfugiés.  

Depuis le début de la guerre en Ukraine, des contributions financières ont également été allouées à plusieurs organisations partenaires de la coopération au développement (SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement) actives en Ukraine, afin de faire face aux conséquences dramatiques de la guerre sur la population civile, dont CICR, OCHA, UNICEF. 

7. L’information 

Les autorités rassemblent et transmettent de nombreuses informations aux personnes en provenance d’Ukraine ainsi qu’aux autres acteurs, comme les familles d’accueil. Un dépliant contenant des informations sur les premières démarches à effectuer lors de l’arrivée en Belgique (permis de séjour, logement, travail et droits sociaux) est par exemple distribué au centre d'enregistrement à Bruxelles.  

Le site info-ukraine.be est le site de référence pour les Belges qui veulent apporter leur contribution, pour les Villes et les communes, mais aussi pour les réfugiés ukrainiens eux-mêmes. Les informations les plus importantes sont traduites en ukrainien et en russe, les deux langues les plus utilisées par les personnes en provenance d’Ukraine.   

Les entités fédérées ont également développé des sites web de référence. Les citoyens, les villes et les communes, ainsi que les personnes ayant fuit l'Ukraine et résidant sur leur territoire, peuvent y retrouver les informations utiles sur les soutiens mis en place afin de les aider :   

Enfin les Villes et communes ont souvent également rassembler sur leur site web du contenu à destination des citoyens et des personnes qu’elles accueillent.  

Un état des lieux sur l’évolution de la situation est publiée chaque semaine sur info-ukraine.be par Fedasil, l’Office des Etrangers et l'Office belge des statistiques (Statbel) qui publie également de son côté chaque jour les chiffres relatifs à l’accueil sur son site web : https://statbel.fgov.be/fr/visuals/deplaces-ukrainiens

8. Le soutien au niveau local 

De nombreuses villes et communes se sont fortement impliquées dans l’acceuil et l’hébergement des réfugiés. Pour ce faire, elles ont notamment travaillé à vérifier les places disponibles sur leur territoire et à assurer un accueil le plus chaleureux possible. Elles coordonnent le travail bénévole au niveau local et sont le premier point de contact non seulement pour les personnes ayant fuit l’Ukraine, mais aussi pour leurs habitants impliqués dans cet acceuil, si ceux-ci ont des questions ou rencontrent des difficultés ou des problèmes. Les Régions assurent ici également un rôle important dans le soutien qu’elles apportent aux autorités locales .  

Les Gouverneurs de provinces jouent également ici un rôle de carrefour d’informations entre les autorités nationales, régionales et communales. 

9. La coordination 

Depuis le début de la crise, le Centre de crise National travaille avec tous les partenaires pour que l'enregistrement, l'accueil et les autres formes de soutien s'organisent le mieux possible. Cette organisaton est organisée en pratique de las sorte :   

  • Tout d'abord, la cellule d'évaluation (Celeval) évalue en continu l’évolution de la situation. Cette cellule fait notamment une estimation du nombre de personnes qui viendront se réfugier en Belgique, les besoins que celles-ci auront. Sur base de ces prévisions, les autres partenaires peuvent s’organiser pour prévoir les places d'accueil nécessaires, le personnel d’encadrement pour assurer l'enregistrement, etc.   
  • La cellule de gestion ou comité fédéral de coordination (CoFeCo) rassemble des représentants des différents services et autorités impliqués et veille sur base des estimations de Celeval et des retours des acteurs de terrain à ce que chaque partenaire puisse agir au mieux pour assurer leurs missions. 
  • Le National Logistics Hub (NatLogHub) soutient les différents partenaires dans le développement de la capacité des logements d'urgence en élaborant - en collaboration avec des experts du domaine - des plans et des processus sur mesure pour les centres d’hébergement d’urgence, en identifiant des emplacements potentiels pour ces centres, et en fournissant un soutien logistique pour leur mise en place et leur fonctionnement. Le NCCN réunit les différents partenaires autour de la table et facilite la coopération entre toutes les personnes concernées. 
  • Le Centre de crise National a développé le Housing Tool au moyen duquel les autorités locales peuvent enregistrer les places disponibles pour l'hébergement de crise. Cette base de données est utilisée par Fedasil pour orienter les personnes ayant fui l'Ukraine et ayant besoin d'un abri vers les lieux d'hébergement des communes. 
  • Enfin la cellule d'information (Infocel) rassemble les communicateurs des services impliqués afin d’échanger et de coordonner les actions de communications des autorités.   

Les entités fédérées disposent également à leur niveau de cellules de coordination dédiées, dans lesquelles elles regroupent les différents services concernés au niveau régional afin de coordonner les actions régionales, d’identifier les problèmes afin d’y apporter des solutions, etc. 

10. Une participation active d’une multitude d’organisations publiques 

Bien d’autres autorités belges contribuent également, dans le cadre de leurs compétences, au soutien des personnes ukrainiennes arrivées en Belgique ou au suivi du conflit. A titre d'exemples, la Protection civile assure un soutien logistique, notamment dans l’acquisition et le transport de biens matériels pour Fedasil et l’Office des Etrangers, la Défense met entre-autre à disposition les infrastructures de son hôpital militaire pour l'accueil de blessés, le SPF Economie assure le pilotage et la coordination de la task-force agro-alimentaire, le SPF Mobilité gère l’inscription des véhicules en Belgique et les équivalences de permis, l'AFSCA est responsible de l'accueil des animaux de compagnie,etc. Enfin citons aussi l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) qui continue de suivre attentivement la situation concernant les sites nucléaires en Ukraine.