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Animaux de compagnie entrant en Belgique avec des réfugiés d'Ukraine : l’AFSCA met en place une approche flexible

vlag Oekraïne

Les chiens, chats et furets importés d'Ukraine en tant qu'animaux de compagnie doivent normalement remplir les conditions suivantes : ils doivent être identifiés (puce électronique), avoir été valablement vaccinés contre la rage, avoir subi un titrage antirabique dont le résultat est favorable (30 jours après la vaccination et 3 mois avant le départ) et être accompagnés d'un certificat officiel attestant qu'ils remplissent les conditions d'importation.

En cas d'urgence, la législation (Règlement 576/2013, art. 32) prévoit que des autorisations peuvent être délivrées pour les animaux de compagnie qui ne remplissent pas les conditions d'importation susmentionnées si ces autorisations ont été demandées avant le déplacement vers la Belgique.

A la lumière de la situation dramatique en Ukraine et afin de limiter les difficultés supplémentaires auxquelles doivent faire face les réfugiés d’Ukraine qui viennent en Belgique avec leurs chiens, chats ou furets, l'AFSCA met tout en œuvre afin de permettre une approche flexible de cette situation d'urgence.

Il a donc été décidé jusqu’à nouvel ordre et de manière exceptionnelle de régulariser les animaux de compagnie de ces réfugiés, même en l’absence d’autorisation préalable.

Malgré une vaccination à grande échelle des animaux domestiques et sauvages, l’Ukraine n’est pas indemne de rage. Il est donc très important de régulariser correctement les animaux de compagnie qui entrent en Belgique avec les réfugiés en provenance d’Ukraine et d’être attentif aux éventuels symptômes de la rage jusqu’à la fin de la période à risque (4 mois qui suivent l’entrée en Europe).

Les symptômes ou signaux d’appel pour un diagnostic rage sont consultables sur [LIEN-Page rage site Afsca]

Certains animaux de compagnie ukrainiens arriveront en Belgique sans passeport européen (peut-être avec des documents ukrainiens) ou sans preuve de vaccination contre la rage enregistrée dans la passeport. Pour ces animaux, il est demandé aux vétérinaires agréés de les régulariser de la manière suivante :

  • les identifier par un microchip ou de lire le microchip existant et de délivrer un passeport européen,
  • vacciner les animaux contre la rage. La vaccination doit être enregistrée dans le passeport européen.

et de les signaler aux unités locales de contrôles (ULCs) de l’AFSCA . Cette notification peut être réalisée en utilisant le formulaire de la circulaire PCCB/S2/MVN/1064997 à envoyer aux ULCs. En plus des données applicables prévues, il est également nécessaire d’indiquer si et quand l'animal a été vacciné selon les documents d'accompagnement (scan ou photo à ajouter) et les actions de régularisation qui ont été effectuées.

Un titrage antirabique peut également être réalisé à cette occasion, si le résultat du titrage est > 0,5 UI/ml, l’animal est alors considéré comme ne présentant pas de risque et ne doit pas faire l’objet d’une surveillance (voir ci-dessous).

Sciensano a pris la décision de réaliser gratuitement le titrage pour les animaux de compagnie accompagnant les réfugiés ukrainiens.

L'AFSCA prendra en charge une partie des coûts de la vaccination. Les modalités sont encore à définir et seront communiquées très prochainement. Il est cependant recommandé aux vétérinaires de d’ores et déjà conserver une preuve crédible de chaque vaccination effectuée dans ce cadre (photo des documents établis avec identité des détenteurs par exemple) qui pourra accompagner la notification aux ULCs et servir de base au dédommagement.

Les réfugiés recevront prochainement un document explicatif simple, en ukrainien, concernant la procédure de régularisation à suivre ainsi qu'un rappel quant au risque posé par la rage. Lorsque les animaux n’étaient pas en ordre de vaccination contre la rage à leur arrivée, il est en outre essentiel que leurs responsables veillent à limiter les contacts de leur animal de compagnie avec les personnes et animaux en dehors de leur cercle familial et de surveiller l'état de santé et le comportement de leur animal durant les 4 mois qui suivent l’entrée en Europe. Il est également recommandé de faire (re)vacciner les chiens, chats et furets des familles d’accueil en Belgique qui seraient en contact avec ceux des réfugiés si ces derniers n’étaient pas en ordre de vaccination contre la rage à leur arrivée.

Les chiens et chats dans les refuges ukrainiens et des animaux errants présentent un risque trop élevé vis-à-vis de la rage tant pour les individus qui en prennent soin que pour les autres animaux avec lesquels ils entreraient en contact. Les Etats membres frontaliers de l'Ukraine n'autorisent pas l'entrée sur leur territoire de ces animaux et la Commission européenne déconseille également leur introduction. L’AFSCA n’autorise donc pas leur introduction en Belgique. La meilleure manière d’agir pour protéger ces animaux est d’apporter une aide matérielle ou financière aux refuges et associations de protection locales.

A côté de milliers de personnes qui cherchent à apporter leur aide, d’autres cherchent à profiter de la situation. C’est pourquoi l’AFSCA demande aux vétérinaires d’être vigilants et de notifier aux Unités Locales de Contrôles les situations qui pourraient faire suspecter un trafic illégal d’animaux.