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Accueil en Belgique des personnes en provenance d’Ukraine : bilan après un an de conflit

Infographie bilan accueil Ukrainiens

Depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, les autorités belges de différents niveaux de pouvoir ont travaillé ensemble pour accueillir au mieux les personnes ukrainiennes ayant fui leur pays.

Le niveau fédéral, les régions et communautés, les provinces, et les communes ont mené, dans le cadre de leurs compétences respectives, un travail continu, en collaboration avec les instances d’asile et de migration, pour fournir aux Ukrainiens un accueil décent, et un accompagnement nécessaire durant leur installation en Belgique.

Un an après le début du conflit, voici un premier bilan des actions entreprises par les autorités concernant l’accueil des personnes ayant fui l’Ukraine.

Mécanisme de protection temporaire

A la suite du début du conflit armé et vu l’afflux massif vers l’Europe de personnes déplacées d’Ukraine, le Conseil de l’Union européenne a enclenché le 4 mars 2022 le mécanisme de protection temporaire. Ce mécanisme d’urgence offre une protection collective immédiate aux personnes déplacées qui bénéficient ainsi de droits harmonisés dans toute l’Union européenne (droits de séjour, accès au marché du travail, accès au logement, assistances sociales et médicales). Cette protection temporaire dure au moins 1 an (jusqu’au 4 mars 2023) et jusqu’à 3 ans en fonction de l’évolution du conflit. Actuellement, 4 millions de personnes en provenance d’Ukraine bénéficient du mécanisme de protection temporaire en Europe.

Du 10 mars 2022 au 31 janvier 2023, plus de 65.000 attestations de protection temporaire ont été délivrées à des ressortissants Ukrainiens par l’Office des Etrangers.

Après un « pic » aux mois de mars et avril (respectivement 26.507 et 11.035 attestations délivrées), la tendance s’est stabilisée avec 7.278 délivrances en mai, 2.202 en septembre et 1.735 en décembre 2022, et 1.564 en janvier 2023.

Durant cette même période, il y a eu 1.578 refus de délivrance d’une attestation de protection temporaire (1.087 concernaient des Ukrainiens et 491 des ressortissants d’autres nationalités).

Les statistiques complètes se trouvent sur le site de Statbel : Déplacés en provenance d’Ukraine | Statbel (fgov.be).

Arrivée et accueil de crise en Belgique

Depuis le début du conflit, le Centre de crise National (NCCN) travaille avec l’ensemble des partenaires pour que l'enregistrement, l'accueil et les autres formes de soutien s'organisent le mieux possible. Différentes cellules de gestion de crise ont été activées afin de faciliter la coordination de l’accueil des personnes ukrainiennes en Belgique.

  • Le NCCN a été mandaté par le gouvernement pour activer les mécanismes de coordination fédéraux et réunir autour de la table l'ensemble des partenaires concernés par l'accueil et le logement des personnes ukrainiennes temporairement déplacées.
  • Depuis le 28 février 2022, 37 réunions du Comité fédéral de Coordination (COFECO, rassemble des représentants des différents services et autorités impliqués), 6 vidéoconférences avec les gouverneurs, 29 réunions de la Cellule d’évaluation (CELEVAL, évalue en continu l’évolution de la situation) ont été organisées.
  • Le NCCN a développé un outil de logement (Housing Tool) permettant de faire correspondre les places disponibles aux personnes ayant besoin d'un abri, des tableaux de bord contenant les données sur l'enregistrement et l'hébergement d'urgence, ainsi que le site web www.info-ukraine.be.  
  • Le NCCN a coordonné plusieurs évacuations de l'Ukraine vers la Belgique en coopération avec différents partenaires tels que le SPF Santé Publique, la Défense, Fedasil et l’Office des Etrangers.
  • Depuis le 25 février 2022, le NCCN a envoyé 236 rapports de situation à tous ses partenaires. Ce rapport donne un aperçu des principaux développements dans divers domaines et secteurs, notamment l'énergie, les infrastructures critiques, l'ordre public, la cybersécurité, la mobilité, la situation humanitaire, les télécoms, les opérations d'information, le nucléaire, l'économie, etc.

Afin d’accueillir les personnes ukrainiennes et leur apporter une première aide, un centre d’enregistrement a été mis en place, dans un premier temps dans l’ancien hôpital Jules Bordet à Bruxelles, remplacé rapidement vu l’afflux massif, par le Palais 8 du Heysel.

Depuis le 24 octobre 2022, le Centre d’enregistrement a été relocalisé Place Victor Horta à Bruxelles.

La Croix-Rouge de Belgique a également mis en place un système de premier accueil à la gare de Bruxelles-midi afin de diriger les personnes ukrainiennes vers les bonnes instances. De mars à septembre 2022, plus de 28.000 Ukrainiens sont passés par cet accueil organisé par la Croix-Rouge de Belgique.

25% des personnes se présentant au centre d’enregistrement ont exprimé le besoin d’une solution de logement. Fedasil a ainsi orienté 16.183 (au 30.01.23) personnes déplacées d'Ukraine vers des abris temporaires de crise dans notre pays. Cet accueil de crise a aussi été rendu possible grâce à l’énorme élan de solidarité dans la population belge, ce qui a permis de dégager très rapidement des logements temporaires d’urgence pour ces personnes en détresse.

Nombre de personnes sous protection temporaire inscrites au registre national (au 05.02.2023)

  • Belgique                                                           53.450
  • Région flamande                                            31.748   = 59,40%
  • Région wallonne                                            10.876   = 20,35%
  • Région de Bruxelles-Capitale                      10.824   = 20,25%

Logement temporaire - logement durable

En Belgique, l’accueil durable de personnes présentant un titre de séjour relève de la compétences des instances régionales. La Wallonie, la Flandre et la Région de Bruxelles-Capitale ont mobilisé leurs moyens pour permettre de loger à plus longue échéance les personnes le nécessitant, en collaboration notamment avec Fedasil pour assurer la répartition de l’accueil sur notre territoire, et avec les autorités locales, entre autres, pour identifier des lieux d’hébergements adaptés.

Région wallonne

Parmi les bénéficiaires d’une protection temporaire inscrits au registre national, 20% le sont en Wallonie (chiffres du 5.02.2023). Il est bon de rappeler que les personnes ukrainiennes sont libres de circuler et de s’installer où ils le veulent en Belgique. Leurs choix portent principalement pour une domiciliation à Bruxelles et dans les grandes villes flamandes. Ils sont 10.848 (chiffres du 5.02.23) installés en Wallonie. Par rapport à la répartition dans les grandes villes au niveau national, les premières communes wallonnes arrivent en 12eme position (Liège avec 1,5%), puis en 18eme position (Charleroi avec 1%), 24e position pour Mons (<1%) et 33eme position pour Namur (<1%).

Dès le début du conflit, de nombreux citoyens wallons sont venus en aide aux personnes ukrainiennes en leur proposant une solution d’hébergement, la plupart du temps au sein de leur foyer. Afin de faciliter la mise en relation entre ces hébergeurs et les ressortissants ukrainiens, la Wallonie a mis en place la Plate-forme Solidarité Ukraine. Au fil des mois, l’offre de logements chez les particuliers a diminué. C’est pourquoi des solutions de logements collectifs se sont mises en place dès la fin de l’été 2022. Avec le concours des Gouverneurs, des conventions ont été signées avec des propriétaires publics et privés pour créer des places d’hébergement. Au 5 février 2023, 27 hébergements étaient conventionnés, pour une capacité théorique d’accueil de 1.225 places. Parmi ces hébergements, 23 sont ouverts pour un total de 945 places. Ces places permettent d’héberger des ressortissants ukrainiens qui se présentent directement dans une commune sans être passés par l’Office des étrangers, et ce, dans l’attente de la régularisation de leur situation et de l’identification du lieu d’hébergement le plus adéquat. Elles permettent également de soulager les familles accueillantes qui se sont portées candidates pour héberger des réfugiés chez eux. Les informations relatives aux hébergements conventionnés sont détaillées sur le site Hébergements conventionnés | Wallonie.

Pour aider les Gouverneurs et les coordinateurs locaux dans la gestion des places en hébergements collectifs, une plate-forme informatique dénommée TempHoWal (pour « Temporary Hosting in Wallonia ») a été créée.

Région de Bruxelles-Capitale

Actuellement, l'afflux est sous contrôle et les nouveaux arrivants vulnérables peuvent être logés dans le bâtiment Ariane (Fedasil), d'où le dispatching est effectué vers les 2 autres régions. Les arrivants suivent le circuit susmentionné. Les Ukrainiens déjà présents à Bruxelles qui perdent leur logement sont relogés, soit à nouveau chez des particuliers, soit dans des centres d'hébergement collectif régionaux (voir ci-dessous).

La mesure d’urgence de loger temporairement des Ukrainiens dans des hôtels n’a pas encore été utilisée. La priorité a été donnée à l'hébergement des réfugiés chez des particuliers afin de mobiliser la population, ensuite dans des lieux créés par les autorités locales, et, enfin, dans des logements collectifs fournis par une équipe régionale.

Ces bâtiments collectifs hébergent en premier lieu des Ukrainiens qui ne peuvent rester dans d’autres circuits.

Compte tenu de l'environnement urbain et des opportunités qui en découlent, la prise en charge collective a eu principalement lieu dans des bâtiments (anciens bureaux, hôtels, maisons de repos) mis à disposition par des promoteurs et adaptés et meublés. Actuellement, 7 bâtiments sont utilisés à ces fins.

D’autre part, un certain nombre de logements modulaires, qui seront ultérieurement utilisés pour le logement social, ont été fournis. Un premier complexe est opérationnel à Watermael-Boitsfort, un deuxième ouvrira ses portes à Molenbeek et un troisième est prévu à Schaerbeek.

Actuellement, il existe huit bâtiments dans lesquels l’accueil régional a lieu, hébergeant plus de 330 personnes. En outre, la création de capacité supplémentaire continue.

La capacité d’accueil supplémentaire peut également être affectée à l’hébergement d’autres groupes cibles si les besoins se présentent (Décision du Gouvernement bruxellois du 22.12.2022).

Enfin, environ 8.100 places sont suivies par les pouvoirs locaux et se situent soit chez les particuliers, soit dans des bâtiments de ces pouvoirs locaux (estimés à environ 10 %).

Région flamande

Dès le début du défi concernant l'accueil des personnes fuyant l'Ukraine, la Flandre s'est engagée à héberger de manière permanente 60% des personnes déplacées temporairement qui sont arrivées en Belgique. Sur les 53.450 personnes déplacées temporairement en Belgique, 31.748 (59,4%) sont actuellement enregistrées en Flandre. 12 441 ou 39,28% d'entre elles sont enregistrées dans la province d'Anvers, dont un peu plus de la moitié dans la ville d'Anvers. La Flandre occidentale, la Flandre orientale et le Brabant flamand accueillent chacun 15-17% des personnes temporairement déplacées, tandis que le Limbourg en accueille 10,5%.

De nombreuses personnes ayant fui l'Ukraine ont également pu séjourner dans des familles d'accueil en Flandre. Dans un même temps, les autorités locales ont été invitées à fournir davantage de places d'accueil permanentes (disponibles pour au moins trois mois). A ce titre, elles ont reçu des subventions  de la part du gouvernement flamand. Des équipes de soutien ont également été mises en place par le gouvernement flamand pour aider les autorités locales dans cette tâche. Les gouverneurs ont également joué un rôle important dans la recherche de places d'accueil durables.

Des villages d'urgence temporaires ont été créés à Anvers et à Malines, représentant ensemble 1.730 places d'accueil en 2022, entièrement financées par le gouvernement flamand. Entre-temps, la construction d'un troisième village d'urgence à Gand, d'une capacité de 600 places, a également débuté. Les 200 premiers résidents devraient pouvoir y emménager d'ici la fin avril 2023.

Les places d'accueil mises à disposition par les administrations locales sont enregistrées dans l'outil de logement flamand depuis fin mars 2022. Depuis fin avril, l'attribution et la distribution centralisées des personnes déplacées temporairement se font également via cet outil de logement.

De la mi-mars 2022 au 8 février 2023, un peu plus de 37.000 places de couchage ont été enregistrées dans l'outil de logement flamand, qu'il s'agisse d'abris privés ou publics, dont environ 29.000 places ont effectivement été utilisées pour accueillir des personnes temporairement déplacées au cours de l'année 2022. Environ 11.500 de ces places ont depuis été résiliées.

Au début du mois de février 2023, 6.250 personnes déplacées temporairement d'Ukraine sont encore hébergées dans des abris organisés par les autorités locales et 1.450 dans des villages d'urgence.

Emploi et scolarité

Une bonne intégration est essentielle pour le bien-être des nouvelles personnes qui arrivent en Belgique. A ce titre, l’emploi et la scolarité sont deux facteurs essentiels pour faciliter et favoriser l’accueil des personnes ukrainiennes en Belgique.

Région wallonne

Sur l’ensemble de la Wallonie, le nombre de demandeurs d’emploi (DE) de mars 2022 à fin janvier 2023 est de 2.220. C’est en mai 2022 que le nombre de DE a été le plus important (388 sur l’ensemble de la Wallonie). Depuis juin, le nombre décroit et en janvier 2023, on enregistrait 33 DE. Au niveau de la répartition territoriale, c’est sur le territoire Brabant wallon et de Namur que le nombre de DE est le plus élevé (avec 676 DE de mars 2022 à janvier 2023 dont 409 DE pour le Brabant wallon et 267 DE pour Namur), suivi par le territoire du Hainaut (622 DE), par Liège (565 DE) et enfin le Luxembourg (239 DE). Sur les 2.102 DE, 1.569 sont des femmes. Enfin, le nombre de DE ayant eu au moins 1 jour de travail salarié est de 348 pour l’ensemble de la Wallonie.

Concernant la formation, l’IFAPME enregistrait au début de l’année 2023 : 11 inscrits en formation dans leur réseau (une personne en apprentissage et 10 en formation chef d’entreprise).

Enfin concernant l’enseignement, le nombre d’élèves ukrainiens inscrits après le 24.02.2022 en Région Wallonne est de 2.686.  Ils sont 1.227 dans l’enseignement primaire, 958 dans l’enseignement secondaire, 485 en maternelle et 16 dans l’enseignement spécialisé. C’’est dans la province du Hainaut qu’ils sont majoritaires (tout niveaux/types d’enseignement confondus) avec 680 élèves, suivi par Liège (626 élèves) puis par le Brabant wallon (561 élèves), Namur (430 élèves) et enfin 389 pour le Luxembourg.

Région de Bruxelles-Capitale

A la fin du mois de décembre 2022, Actiris comptait 2.420 chercheurs d’emploi de nationalité ukrainienne qui se sont inscrits depuis le début de la crise, dont 317 ont trouvé un emploi et 475 suivent une formation. Les formations les plus suivies sont les cours de langues (97,1% de l'ensemble des formations). 85,7% de ces formations sont des cours de français, 6,4% des cours d'anglais et 5% des cours de néerlandais.

  • 84,4% des chercheurs d’emploi ukrainiens qui ont trouvé un emploi sont des femmes, 15,6% des hommes.
  • Les secteurs dans lesquels les chercheurs d’emploi de nationalité ukrainienne sont le plus souvent employés sont le nettoyage, l'intérim et l'horeca.

Concernant la scolarité, 2138 enfants ukrainiens sont inscrits dans l’enseignement obligatoire en région bruxelloise (chiffres du 7.02.2023) :

  • Pour le fondamental (maternel + primaire) : 1389 (FR) + 91 (NL)
  • Pour le secondaire : 580 (FR) + 71 (NL)
  • Enseignement spécialisé : 7 (FR).

Pour l’enseignement à domicile : 18 ont été déclarés à l’enseignement à domicile (17 FWB + 1 VG)

Région flamande

En Flandre, 7.520 personnes ukrainiennes se sont inscrites au VDAB entre mars 2022 et février 2023. 2.750 d'entre elles, soit 37 %, ont déjà travaillé depuis. 1.705 (23 %) travaillent encore. Ces chiffres ne concernent que les personnes temporairement déplacées qui ont obtenu un emploi par le biais du VDAB. Le taux d'emploi effectif en Flandre n'est pas connu.

Les employeurs ouverts aux talents de langue étrangère peuvent lancer leurs offres d'emploi avec #werkplekvrij. Ces offres d'emploi s'adressent à tous les nouveaux arrivants de langue étrangère, mais les demandeurs d'emploi ukrainiens sont également dirigés vers ce sytème. 12.800 offres d'emploi ont été lancées via #werkplekvrij depuis mars 2022. Parmi celles-ci, environ 3.500 sont encore ouvertes au début du mois de février 2023.

En mars 2022, 7.760 enfants ukrainiens étaient inscrits dans l'enseignement : 1 885 dans le pré-primaire, 3.325 dans le primaire et 2.556 dans le secondaire. 390 étudiants ukrainiens étaient inscrits dans l'enseignement supérieur.

En Flandre, l'accent est mis sur l'orientation vers l'enseignement du néerlandais comme deuxième langue (NT2). Les personnes temporairement déplacées peuvent choisir de suivre un module d'accueil spécialement développé ou de s'inscrire à un enseignement NT2 régulier. 1.775 personnes déplacées temporairement ont suivi le module d'accueil, 11.890 se sont inscrites dans l'offre régulière.

Autres types de soutien

La Défense a soutenu les autorités fédérales et fédérées compétentes dans un effort coordonné pour gérer la crise des réfugiés. Comme pour la crise COVID et les inondations de 2021, la Défense participe activement à la concertation du Centre de crise National afin d'optimiser les contributions demandées. 

Dans le cadre d'une solidarité européenne, des patients ukrainiens ont été accueilli. La Belgique a offert 150 places au sein de son système de santé, parmi lesquelles des places pour grands brûlés au sein de l’hôpital militaire. 

À quatre reprises, l’hôpital militaire a servi de plateforme d'accueil où les patients ukrainiens et leurs proches étaient enregistrés et transférés vers d'autres hôpitaux belges.

Le 30 novembre 2022, cinq patients ukrainiens victimes de brûlures ont également été admis à l’hôpital militaire, au sein du centre de grands brûlés. Ils y sont toujours suivis médicalement et reçoivent les meilleurs soins.

Région wallonne

Outre la question de l’hébergement, le défi consiste aussi à répondre aux besoins des ressortissants ukrainiens que ce soit au niveau de la santé, de l’accompagnement psycho-social, de de la prise en charge des enfants, de l’emploi ou encore de la formation. Nombreux sont les opérateurs qui se mobilisent en matière d’accompagnement administratif, social, professionnel, juridique mais aussi psycho-social des personnes en provenance d’Ukraine, afin de leur permettre d’accéder aux droits et aux aides dont ils peuvent bénéficier compte tenu de leur statut de protection temporaire, et de faciliter leur intégration. 

Dans cet objectif, le Gouvernement wallon soutient financièrement une multitude d’acteurs actifs dans le domaine de l’aide alimentaire, de l’intégration, de l’interprétariat de l’accompagnement ethno-psychologique ou de la prise en charge bio-psycho-sociale. C’est pour faciliter cette dernière prise en charge qu’un dispositif d’équipes mobiles, organisé par la Fédération des Maisons Médicales avec le soutien de la Région, a vu le jour pour apporter une écoute et une assistance aux personnes ukrainiennes, en particulier les plus vulnérables, afin de les accompagner dans leurs démarches médicales et psycho-sociales et les orienter si nécessaire vers les offres de services adaptés à leurs besoins.  

L'ensemble des informations (tant en lien avec l’hébergement que les autres matières) sont rassemblées sur le site www.wallonie.be/ukraine. Pour aiguiller au mieux les internautes, les informations sont réparties par profils : citoyens/hébergeurs, réfugiés, pouvoirs locaux/services d’aide, entreprises. Les informations destinées aux Ukrainiens sont également traduites en ukrainien dans des pages web spécifiques. Et en complément de ces informations, un vade-mecum “Parcours du réfugié ukrainien” est decliné en plusieurs versions, selon ces mêmes profils (à l’exception du profil “entreprises”). Des exemplaires de ce vade-mecum ont été régulièrement envoyés aux acteurs de terrain, à la Croix Rouge ou encore dans les centres d’hébergement conventionnés.

Région de Bruxelles-Capitale

La Région de Bruxelles-Capitale met tout en œuvre pour organiser au mieux l'accueil des ressortissants ukrainiens à la demande du gouvernement bruxellois et sous la tutelle d'un groupe d'experts rassemblant les institutions régionales et la communauté ukrainienne.

A leur arrivée à Bruxelles, la priorité de ces personnes est d’abord de trouver un logement, une aide sociale, un travail mais aussi des places en crèche ou à l’école pour leurs enfants.

La région de Bruxelles-Capitale a donc répondu immédiatement à leur arrivée en produisant un site web "helpukraine.brussels" en 5 langues (Fr, Nl, En, Ru et Ua) qui rassemble l'essentiel des informations utiles aux bénéficiaires de la protection temporaires (hébergement, santé, scolarité, mobilité, etc.

La Région a également mis à disposition un bâtiment qui sert de “community center” afin de rassembler la communauté ukrainienne, d’abord dans la rue Montoyer 34 et actuellement dans la rue du Commerce 44. Chaque jour, des dizaines d'activités y ont lieu dans le domaine du soutien administratif, des questions sur l'enseignement, le travail, la santé, des cours de langue, des activités pour les enfants, des activités culturelles et sportives, du soutien psychologique... Quotidiennement, 250 Ukrainiens en bénéficient grâce à de nombreux volontaires.

Région flamande

La Flandre a développé un "parcours de pré-intégration" pour les personnes temporairement déplacées, avec des sessions d'information numériques sur le logement, l'éducation, l'aide sociale, etc. et des conseils individuels pour identifier les demandes d'aide et faire une première orientation vers les services réguliers. Les sessions d'information ont compté 8.761 participants uniques en mars 2022. 8.784 parcours de conseil individuel ont été initiés depuis les agences d'insertion et d'intégration civique.

Les informations les plus importantes sur la vie et le séjour en Flandre ont été rassemblées dans une brochure intitulée "Bienvenue en Flandre", qui pouvait également être consultée via l'application "Crisis information Translated" (CIT). La Flandre a également accordé une subvention au Conseil des réfugiés de Flandre pour développer une ligne d'information téléphonique comme canal pour les personnes temporairement déplacées d'Ukraine à contacter avec leurs questions pour obtenir de l'aide.

Un soutien psychologique a également été proposé. Près de 3.000 personnes fuyant l'Ukraine et les personnes se trouvant dans leur environnement immédiat ont été contactées par les Centres d'aide sociale générale (CAW) et les zones de première ligne. Dans les Centres de santé mentale (CGG), plus de 180 personnes ukrainiennes ont été enregistrées. Enfin, plus de 170 placements rapides de mineurs ukrainiens non accompagnés ont été initiés au sein de Foster Care Flanders, Minor Nkado et Solentra. (Veuillez noter que ces derniers chiffres sur le placement familial datent de début décembre).

La Flandre a également lancé une offre de soins préventifs pour vacciner et dépister la tuberculose chez les personnes temporairement déplacées. 11.129 personnes ont suivi une visite médicale au cours de laquelle elles ont reçu des informations sur cette offre préventive.

Infographie bilan accueil Ukrainiens

 

Cette communication est le produit d’une collaboration entre le Centre de crise National, la Défense, Fedasil, l’Office des Etrangers, la Croix-Rouge de Belgique, la Région de Bruxelles-Capitale, la Région wallonne, la Région flamande.